Les projets Géoscan, portés notamment par l’Agence de la transition écologique (ADEME), la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) et le Service géologique national (BRGM), ont pour objectif d’améliorer les connaissances du sous-sol pour identifier les endroits les plus favorables au développement de la géothermie profonde en France.
Sur des territoires à potentiel présumé pour le déploiement de cette énergie renouvelable, des partenaires s’associent afin de mettre en place des nouvelles campagnes d’exploration ou de préciser le potentiel à partir du retraitement des données acquises lors de l’exploration pétrolière.
Ainsi, le projet Géoscan Île-de-France, rassemble l’ADEME, la Région Île-de-France et le BRGM. Alors que cette région accueille déjà la plus grande concentration d’installations de géothermie profonde en Europe, le potentiel de cette ressource reste à préciser dans l’Ouest et le Sud du territoire.
Le projet Géoscan Arc s’intéresse quant à lui au territoire autour de l’étang de Berre. On estime que le potentiel pourrait être attractif, mais la zone est mal connue. Ainsi, l’ADEME, le BRGM, la région Sud, le département des Bouches du Rhône et la métropole Aix-Marseille-Provence ont-ils décidé de l’étudier plus précisément.
À l’échelle hexagonale, une mise à jour globale des connaissances sur les aquifères profonds et les propriétés des ressources géothermales est aussi nécessaire. Réaliser un « inventaire national », notamment en retraitant les données acquises pour l’exploration pétrolière dans les années 80 est ainsi l’objectif du projet Géoscan hexagone, porté par le BRGM et la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC).
Au moment où se conjuguent lutte contre le changement climatique, prix élevé des énergies conventionnelles et besoin de renforcer notre souveraineté énergétique, Géoscan veut faciliter le développement de cette solution décarbonée, au prix stable et locale (voir FAQ Q3).
La campagne d'acquisition s'est achevée le 17 novembre, soit bien avant la date initialement estimée à la mi-décembre, en raison notamment de conditions météorologiques favorables. Les équipes de S3 n’ont pas rencontré de difficultés particulières sur le terrain et nous remercions l’ensemble des acteurs de leur bon accueil. Les données géophysiques ont été collectées sur 254 km à terre et 58 km en milieu marin. La prochaine étape consiste à les analyser et les compléter par d’autres études géoscientifiques. De premiers résultats seront disponibles avant l'été 2025.
Alors que 50% de l'acquisition terrestre a été réalisée, les premières acquisitions marines ont eu lieu aujourd'hui à Martigues. Le climat est favorable et tout se déroule bien.
Vitrolles et Istres ont accueilli, avant le début de la campagne Géoscan Arc, des journées porte ouverte du projet. C'était l'occasion de voir un camion vibreur en démonstration et d'échanger avec nos experts. Merci à la Provence, la Marseillaise et Made in Marseille de s'en être fait l'écho.
C’est l’occasion de présenter les premiers résultats de Géoscan hexagone. Prenant en compte différentes échelles, les premiers travaux du projet consistaient au retraitement et à l’analyse des données existants sur le Loiret, de façon à produire une cartographie des ressources. Elle a été présentée aux acteurs du territoire.
Le 22 mai dernier, à l'invitation de la préfecture des Bouches-du-Rhône, les élus des communes sur le tracé de l'acquisition géophysique ont été conviées à une réunion d'information sur le projet. Les présentations sont disponibles à ce lien.
Les camions ont réalisé leurs acquisitions géophysiques sur les 280 km de tracés prédéfinis en Île-de-France. Merci aux équipes de S3, aux collectivités concernées et aux habitants pour leur patience. Les médias se sont intéressés à ces travaux, notamment Le Figaro, Radio France, France 3 Ile de France et Sciences et vie. Les travaux d’intégration des données vont débuter. Rendez-vous en 2025 pour les résultats.
La carte détaillée des passages dans les 72 heures à venir est disponible dans la rubrique carte.
Grand public, journalistes, professionnels se sont retrouvés pour en apprendre plus sur le projet et observer le camion vibrer, en présence de Joëlle Colosio, Directrice régionale de l’ADEME Île-de-France, d'Olivier Blond, Conseiller régional d’Île-de-France délégué à la santé environnementale et à la lutte contre la pollution de l’air, de Benjamin Lopez, Directeur régional du BRGM Île-de-France et de François de Mazières, Maire de Versailles devant le camion.
Voir le reportage de TV 78, l'article de Echo Ile-de-France, l'article du parisien, la capsule vidéo réalisée par l'ADEME (Patrick Grand Mourcel).
Comment fonctionne un camion vibreur ? Quel ressenti quand on est à proximité ? Comment cela va-t-il permettre de caractériser les ressources géothermales ? Venez voir un camion en démonstration et rencontrer nos experts qui répondent à vos questions sur le parvis de la maire de Versailles, de 10 à 18h00, le 21 février.
Géoscan est une campagne d’exploration pour acquérir les connaissances du sous-sol nécessaires à l’identification des endroits les plus favorables à la géothermie dans l’Ouest et le Sud de l’Île-de-France. L’ADEME, la région Île-de-France et le BRGM proposent un webinaire pour présenter le projet. Objectifs et déroulement de la campagne, les collectivités poseront leurs questions.
Valoriser la chaleur du sous-sol implique de pouvoir identifier les endroits où la ressource est la plus favorable. Pour cela, il faut connaître le sous-sol et ses propriétés. L'espace souterrain n'est cependant pas accessible directement et les forages sont très couteux. La combinaison de différentes méthodes scientifiques permet de répondre à ce défi, par des campagnes d’exploration.
Elles se composent :
C’est la synthèse de ces éléments qui va permettre de cibler au mieux le potentiel.
Les résultats des études territorialisées seront disponibles dans les rubriques dédiées. Ici pour Géoscan Île-de-France, là pour Geoscan Arc et ici pour Géoscan Hexagone. Il faut cependant compter un an entre le moment où l’acquisition géophysique, si elle a lieu, est réalisée et celui où les données sont traitées et combinées de façon à pouvoir dégager des potentiels.
En savoir plus sur la campagne d’acquisition géophysique avec camions vibreurs sur cette page dédiée. Il peut parfois être nécessaire de procéder à des acquisitions sur des plans d'eau, comme c'est le cas dans le projet Géoscan Arc. Plus d'informations sur l'acquisition géophysique en milieu marin sur cette page dédiée.
On appelle géothermie profonde l’exploitation de l’énergie contenue dans le sous-sol. Située à des profondeurs comprises entre 200 et 3 000 mètres de profondeur, l’eau présente dans des aquifères profonds est captée par forages et sert de vecteur pour transférer la chaleur des profondeurs vers la surface.
Une installation type de géothermie profonde est couplée à un réseau de chaleur. Elle est constituée d’un doublet de forages :
Le doublet est connecté à un échangeur thermique en surface qui transfère la chaleur du fluide géothermal à l’eau d’un réseau de chaleur qui alimente des unités de chauffage urbain, le chauffage de serres, de piscines, d’établissements thermaux, de bâtiments communaux, l’aquaculture ou encore les procédés industriels. Un réseau alimenté par géothermie profonde en Île-de-France permet de chauffer et de fournir de l’eau chaude sanitaire en moyenne 6 700 équivalent-logements.
En savoir plus sur les technologies de géothermie profonde sur cette page dédiée.
En savoir plus sur les chiffres de la géothermie profonde, visualiser les installations en activités sur l'espace cartographique.
Pour aller plus loin