Revue de presse de la géothermie #125 du 21/11/2025
LES GÉOTHERMIES
Mieux connaître le sous-sol pour mieux décarboner, L’Est Républicain • p.53, 09/11/2025
À Nancy, la chaire Reisol, portée par le laboratoire GeoRessources (CNRS - Université de Lorraine), étudie le potentiel du sous-sol lorrain pour accompagner la décarbonation des entreprises et des collectivités. Les chercheurs analysent plusieurs usages, par exemple la récupération et le stockage de chaleur pour des sites industriels comme Sofidel ou stockage d’énergie renouvelable à Longwy grâce à de l’hydrogène. Cette démarche vise à mieux comprendre les ressources locales et à envisager les potentiels du sous-sol, dont la géothermie, dans leur globalité. Soutenue par la préfecture et la Région, la chaire s’engage, d’ici cinq ans, à faire en sorte que les Lorrains gagnent en connaissance sur leur sous-sol.
GÉOTHERMIE PROFONDE
Île-de-France
Géothermie : Un schéma directeur pour créer la dynamique 92, Première Heure Ile de France • p. 20, 07/11/2025
Le département des Hauts-de-Seine a adopté un schéma directeur des réseaux de chaleur urbains afin de renforcer l’usage des énergies renouvelables, dont la géothermie profonde. Huit projets de création de réseaux de chaleur urbain (RCU) et sept projets de verdissement et d’extension sont recensés, nécessitant une coordination sur l’aquifère du Dogger, partagé entre plusieurs communes et projets. Le schéma permettra optimiser les forages pour exploiter pleinement le potentiel géothermique et faire passer la part d’ENR&R de 49 % à 63 %. À horizon 2040, la chaleur livrée pourrait être doublée. Ce schéma servira de référence à SEM Énergies92, opérateur départemental chargé d’accompagner et coordonner les projets des communes.
Paris veut reprendre la main sur son énergie grâce à la Géothermie, Le Journal du Grand Paris, 12/11/2025
Face à la hausse des prix de l’énergie et à la précarité énergétique, la Ville de Paris souhaite renforcer sa maîtrise de la production énergétique. Lors d’une visite de la centrale géothermique de Clichy-Batignolles, l’adjoint à la mairie et candidat écologiste, a présenté un plan visant à développer une énergie « locale, verte et abordable », reposant principalement sur la géothermie. La géothermie est au coeur du plan. Cette ressource naturelle permettrait de chauffer 100 000 logements supplémentaires et 250 bâtiments municipaux d'ici à 2030. La Ville veut aller plus loin avec la création d'Énergie de Paris, sur le modèle d'Eau de Paris, pour négocier des contrats d'énergie verte à prix stable. Pour l’adjoint à la transition écologique, cette stratégie s'inscrit pleinement dans le Plan climat de la ville de Paris, qui vise la neutralité carbone en 2050 avec un premier jalon en 2030.
GÉOTHERMIE DE SURFACE
Île-de-France
Energie : un démonstrateur hybride fait des provisions pour l'hiver, Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment p. 62, 14/11/2025
À l’École polytechnique de Palaiseau (Essonne), quatre bâtiments des années 1970 à usage d'habitation destinés aux familles des étudiants, déjà isolés par l'extérieur en 2023, seront désormais chauffés grâce à un système baptisé Smart-Grid thermique-électrique (Smart GTE) qui couple photovoltaïque et géothermie. Le système valorise l'électricité, souvent produite en surplus en été, en la transformant en énergie Thermique. Ensuite, il la stocke dans le sol pour une utilisation ultérieure, grâce à des pompes à chaleur. L'installation comprend 286 m² de panneaux photovoltaïques (62 kW) et des sondes géothermiques de 185 m de profondeur. Développé avec l’entreprise Accenta, il vise à réduire de 60 % les consommations d’énergie et de 78 % les émissions de gaz à effet de serre, des performances modélisées sur vingt ans.
Centre-Val de Loire
La première pierre du nouveau conservatoire de musique et d'art dramatique de Lucé a été posée : « Là où se créent les rêves et les émotions », L'Echo Républicain, 08/11/2025
La ville de Lucé (Eure-et-Loir) a lancé la construction de son nouveau conservatoire, une surface de 2.350 m² intégrant un auditorium de 443 places et de nombreux autres espaces. Le bâtiment adoptera un système géothermique couvrant 80 % des besoins de chauffage annuel et assurant un rafraîchissement estival, permettant de diviser par quatre la facture énergétique actuelle. L’investissement, de 10,9 M€ HT, bénéficie de plusieurs subventions, dont 102.600 € de la préfecture d'Eure-et-Loir dédiés au déploiement de la géothermie. La livraison est prévue pour avril 2027.
Pour aller plus loin